Pour diminuer la mortalité des agneaux, noter tous les morts
Afin d’identifier les solutions pour diminuer le taux de mortalité des agneaux, il est indispensable de disposer d’un bilan complet sur une campagne. Et pour cela, il faut commencer par noter tous les morts, y compris les avortons et les mort-nés, avec la date de la mort et la cause supposée (par exemple : très petit, problèmes respiratoires…). Selon une étude réalisée en élevages, le taux de mortalité des agneaux jusqu’à 60 jours est de 14 % pour un taux de prolificité moyen de 152 %. Mais ce critère reste très variable d’un élevage à l’autre : de 7 à 27 % pour des conduites de la reproduction et de l’alimentation similaires. D’autre part, si la répartition selon l’âge des agneaux et les causes de la mortalité orientent sur les facteurs de risque à investiguer, ces données restent propres à chaque élevage.
Des causes très différentes selon les élevages
Ainsi, pour un même taux de mortalité, les leviers d’amélioration peuvent être très différents. Par exemple, deux éleveurs ont enregistré 15 % de mortalité sur l’ensemble de la campagne dans le cadre de cette étude. Dans le premier élevage, les problèmes respiratoires représentent de 50 à 65 % des causes de mortalité des agneaux âgés de plus de 10 jours. Un diagnostic d’ambiance a mis en évidence une mauvaise ventilation de la bergerie et des aménagements sont préconisés ainsi qu’une poursuite de la vaccination contre la pasteurellose. Dans le second élevage, la part d’avortements et de mort-nés est prépondérante. Les seuils d’alerte avant d’appeler son vétérinaire sanitaire sont rappelés à l’éleveur pour les prochaines mise-bas dans l’objectif de réaliser des analyses. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter votre technicien et le document « diminuer la mortalité des agneaux, c’est possible ! » sur www.idele.fr et www.inn-ovin.fr. Plusieurs vidéos sur ce thème sont également téléchargeables.
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/CIIRPO